Invité d’honneur au Master International film festival à Hammamet, Ladj Ly est l’auteur de Les Misérables, Prix du jury au festival de Cannes, César du meilleur film, César de la meilleure réalisation. Il nous parle de la suite des Misérables et de ses projets de lancer des écoles de cinéma un peu partout dans le monde.
Est-ce que Les Misérables a changé quelque chose dans votre vie ?
Enormément ! C’était un film qu’on n’était pas sûr de faire, un film compliqué à monter, mais quand on voit son parcours il y a de quoi en être fier. C’est un film qui a fait bouger pas mal de lignes et il a surtout donné envie à des jeunes de cette génération de vouloir faire du cinéma.
On voit arriver des gens avec une nouvelle façon de raconter les choses et de mettre en scène.
On croit savoir qu’il y a une suite des Misérables ?
En effet ! Le projet est en cours puisque Les Misérables sera une trilogie. Nous sommes en train de préparer la suite «Les Misérables 2». Après les événements du premier qui ont eu lieu en 2018, le prochain sera un film politique sur le Maire de la ville. Les événements se déroulent en 2005 et pour le troisième, on sera dans les années 90.
Est-ce que vous allez reprendre les mêmes personnages ?
Non, les personnages vont changer. En fait, la trilogie raconte les 30 dernières années sur ce territoire.
Vous êtes aussi producteur. Après le succès des «Misérables», vous rencontrez toujours des problèmes pour financer la suite de vos projets…
C’est toujours compliqué de monter financièrement un film. Avec Les Misérables, c’était le parcours du combattant. Entre-temps, j’ai produit deux autres films et c’était toujours aussi difficile.
Le prochain est de Kim Chapiron «Le jeune Imam» et c’est un gros film ! À part mes projets de production, je développe des écoles de cinéma partout dans le monde.
La Tunisie fait partie de ces pays où vous voulez développer une école de cinéma ?
Nous sommes en Tunisie pour étudier ce projet aussi et pour rencontrer ceux qui sont dans le milieu des écoles de cinéma.